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cestueuses imposées par son beau-père, Olivier Duhamel, à son frère jumeau pendant plusieurs années, alors que le jeune garçon avait 13 ou 14 ans.

Lire l’enquête : Olivier Duhamel, l’inceste et les enfants du silence

Lors de cet entretien, Marc Guillaume avait refusé de nous indiquer s’il avait été alerté de ces faits début 2018. A cette époque, le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, avait été solennellement informé de ces faits par l’ancienne ministre socialiste de la culture Aurélie Filippetti – ce qu’il a reconnu au Monde, le 6 janvier.

Mme Filippetti tenait ses informations d’une des plus proches amies d’Olivier Duhamel, Janine Mossuz-Lavau, aujourd’hui directrice de recherche émérite au Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et mise au courant dès le début des années 2010. « Je vais avertir Marc Guillaume »avait alors lancé M. Mion, selon Mme Filippetti.

Respecté et redouté

« Imperator », « Léviathan », « premier ministre bis », « M. Non », « grand chambellan »… C’est ainsi que l’on surnommait Marc Guillaume. Grand connaisseur des arcanes de l’Etat, présidant pendant des années les comités de sélection des directeurs d’administration, cet inconnu du grand public faisait figure de parrain de la haute fonction publique, à la fois « faiseur de rois » et « coupeur de têtes », comme le racontait Le Monde.

Lire le portrait de 2020 : Marc Guillaume, la disgrâce du « grand chambellan »

Détesté pour son arrogance et sa brutalité, il était respecté pour sa science du droit, mais aussi redouté. Censé contrôler la validité juridique des réformes du gouvernement, on lui reprochait de juger trop souvent de leur opportunité politique et de freiner le changement.

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